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Sofien…. Mon fils, Mon combat (24)

Sofien….Mon fils, Mon combat

Dans un premier temps, je vais vous raconter notre tragédie sur le plan juridique et mon combat incessant afin d’essayer de comprendre ce qu’il s’est passé ce soir du dimanche 11 décembre 2016 et dans un deuxième temps, vous exposer le comportement indécent de la compagnie d’assurance à notre égard.

Je suis malheureusement contrainte de ne pas divulguer l’identité de la compagnie d’assurance, cependant, cette affaire me permet de mieux comprendre leur slogan, que jusqu’ici j’avais mal interprété…. effectivement, quand on a besoin de leur soutien, on obtient Zéro Blabla et pour mes enfants et moi-même, ils se font Zéro Tracas…

Par contre, je ne compte nullement me cacher derrière l’anonymat, ……

  

Mon fils aîné, Sofien , âgé de 18 ans, est décédé le dimanche 11 décembre 2016 des suites d’un accident de la route, aux alentours de 19h30, sur la commune de Sireuil (24) , lieu-dit « Le Goulet ». Il arrivait de Sarlat et rentrait à la maison (à Montendre en Charente-Maritime).

L’accident s’est produit sur une ligne droite. Il avait parcouru seulement 16 km. Le véhicule a traversé d’un coup la voie de gauche et a foncé dans un arbre.  Lors du choc frontal, les airbags du véhicule ne se sont pas déclenchés, malgré la violence du choc.

Je précise que mon fils, comme ceci a été confirmé par les services de gendarmerie, n’était pas fatigué (je l’ai eu au téléphone environ 30 à 45 minutes avant les faits, il allait très bien, il m’avait précisé que la route était bien, pas de pluie, pas de verglas, qu’il avait fait la grasse matinée le matin même et qu’il avait occupé son après-midi à décorer le sapin de Noël chez la maman de sa petite amie chez qui il avait passé le week-end), n’avait pas son téléphone portable à ses côtés (chose dont je me doutais fortement, connaissant parfaitement mon enfant et sa conscience pour la sécurité, le portable a été retrouvé sur mode silencieux, dans son sac à dos, lui-même dans le coffre du véhicule), n’était pas sous emprise d’alcool ou produit stupéfiant (mon fils ne buvait pas et ne fumait pas).

Lorsque je me suis rendue sur les lieux de l’accident, accompagnée des gendarmes de la brigade du Bugue et de mon entourage le lendemain des faits, j’ai constaté que mon fils avait dû mettre un coup de volant à gauche (comme pour éviter un obstacle). Il n’y aucune trace de freinage sur la chaussée. Un monsieur d’un certain âge était présent. J’ai pensé que ce devait être la personne ayant appelé les secours la veille. Il m’a répondu que non, qu’il était avec ses vaches lorsqu’il avait entendu le choc, que le temps qu’il ferme ses vaches et qu’il aille jusqu’au lieu de l’accident (au maximum 10 minutes a t-il précisé), les secours étaient déjà sur place et qu’il n’y avait personne d’autre. Il était étonné que les secours soient arrivés aussi rapidement. Il nous a aussi expliqué que, au vu de la haute clôture grillagée qui entoure la carrière du Croc-Magnon (en face du lieu de l’accident), qu’aucun animal ne peut passer et donc traverser la chaussée à cet endroit là.

Une personne a appelé les secours de suite et n’est pas restée sur place !!!!

Ce jour-là, l’officier de gendarmerie présent m’a déconseillé d’aller voir le véhicule de mon fils en stipulant, je cite ; « je crains que si vous voyez le véhicule, vous ne trouverez plus jamais le sommeil…. », je l’ai écouté.

 

Le mardi 20 décembre 2016, je me suis rendue à la gendarmerie du Bugue pour récupérer les affaires de mon enfant ainsi que les affaires qu’il y avait dans le véhicule et pour être entendue dans le cadre d’un dépôt de plainte contre « X » pour homicide involontaire.   Je souhaitais aussi connaître les intentions des services de gendarmerie concernant une expertise du véhicule, au moins pour savoir pourquoi les airbags ne se sont pas déclenchés lors du choc et vérifier s’il y avait ou non des traces montrant un frottement avec un autre véhicule sur la carrosserie, également savoir pourquoi la personne ayant prévenu les secours n’était pas restée sur place jusqu’à leur arrivée…

 

Le vendredi 6 janvier 2017, je me suis déplacée à la mairie de la commune des Eyzies-de-Tayac-Sireuil pour faire mettre à jour mon livret de famille. Je suis retournée dans l’après-midi sur les lieux de l’accident pour essayer de comprendre. J’ai pris plusieurs clichés des lieux et j’ai filmé les véhicules arrivant dans le même sens et dans le sens contraire que l’avait fait mon fils. Aucun véhicule n’a franchi la ligne discontinue du milieu. D’autre part, les véhicules arrivant dans le sens inverse sortent d’un virage « léger » ou la ligne est discontinue (autorisation de doubler). Je précise qu’il a fallu que j’attende plusieurs minutes pour pouvoir filmer des véhicules un vendredi après-midi, que la route n’était pas vraiment passante.

 

Le samedi 7 janvier 2017, je me suis rendue à la brigade du Bugue pour être entendue.J’ai profité d’être là-bas pour dire au gendarme qui m’a reçu que je pensais fortement qu’un véhicule s’était retrouvé face à celui de mon fils ; ce qui l’aurait contraint à mettre un coup de volant à gauche afin de l’éviter, et qu’au vu de l’ornière présente sur le bas côté, mon fils aurait perdu le contrôle du véhicule. J’ai demandé si la personne ayant prévenu les secours avait été entendue, on m’a répondu que oui, que cette personne n’était pas restée sur les lieux et ne s’était même pas rendu jusqu’au véhicule porter assistance à mon fils. Je précise que les secours et les gendarmes ont confirmé que mon fils était bien en vie au moment de l’arrivée des secours, cependant inconscient, et que par la suite, il avait fait un arrêt et que malgré leurs efforts, les secours ne sont pas parvenus à le réanimer. J’ai demandé pourquoi il n’était pas resté sur les lieux et pourquoi il n’avait pas essayé de porter assistance à mon enfant, on ne m’a pas répondu.

 

Le mardi 10 janvier 2017, j’ai rappelé la brigade du Bugue. J’ai appris qu’aucune expertise judiciaire ne serait faite sur le véhicule que mon enfant conduisait (véhicule ayant été prêté par l’un de ses oncles paternels), vu que mon fils était seul dans le véhicule et qu’il n’avait pas été relevé d’éléments prouvant qu’il y avait un autre véhicule impliqué. Je suis effaré qu’on essaye même pas de savoir pourquoi les airbags ne se sont pas déclenchés, et que l’on me réponde « qu’il faut que je passe à autre chose, que j’ai encore cinq enfants ».

 

Le mardi 17 janvier 2017, Madame « X », inspecteur corporel auprès de l’assurance (assurance du véhicule) est passée à mon domicile et m’a informée que l’assurance non plus ne demanderait pas d’expertise du véhicule étant donné que ce dernier était assuré qu’au tiers, et s’est permise de me dire qu’il fallait que je contacte les pompiers étant intervenus sur l’accident afin d’avoir les coordonnées du médecin du SMUR, dans le but de lui réclamer « un certificat de décès avec les constatations des blessures » !! La secrétaire du SMUR était tout aussi consternée que moi. Au vu de ces refus concernant les demandes d’expertises, j’ai pris contact avec mon assurance, j’ai réclamé qu’ils prennent en charge les frais d’expertise du véhicule (concernant ma responsabilité civique et mon aide juridique). Ils ont également refusé.

 

En date du 26 juin 2017, un complément d’enquête a donc été réclamé auprès des services de la brigade du Bugue (24). Depuis, le véhicule est toujours entreposé au garage (les frais de gardiennage courant à mes frais personnels) et aucune expertise n’a été mandatée. De plus, aucune recherche ou élément n’a été recherché par les services de gendarmerie.

 

Après avoir insisté à maintes reprises auprès dela gendarmerie du Bugue et de Rouffignac (et oui, le dossier concernant mon enfant se promène beaucoup), j’ai enfin appris que la gendarmerie avait bouclé son enquête fin juillet 2017, mais pas le bureau du Procureur de Bergerac.

 

N’ayant aucune nouvelle de la part de la brigade du Bugue, ni du bureau de Madame La Procureur, j’ai pris contact avec le médecin ayant été sur place le jour de l’accident et je l’ai rencontré au CHR de Sarlat le 11 octobre 2017. En même temps je me suis rendue au garage afin de voir le véhicule de mon enfant et de prendre des clichés dans le cas où le véhicule serait envoyé en destruction contre ma volonté.

N’ayant pas le courage « d’inspecter » les photos du véhicule de suite, j’ai attendu plusieurs jours avant de me pencher dessus….lorsque je les ai regardées, je me suis rendue compte que le pare-choc était intact alors que tout le devant du véhicule était en « V » (choc frontal contre un arbre), comme si le pare-choc n’avait pas été sur le véhicule au moment de l’impact !!!

 

J’ai donc ressaisi Madame Le Procureur de Bergerac afin de lui exposer cet élément et en même temps, j’ai saisis Madame La Préfète de la Dordogne… cette dernière m’a contacté en m’informant qu’elle avait prévenu le Colonel de la Brigade de Gendarmerie de la Dordogne. J’ai donc pris contact avec Monsieur Le Colonel de la Brigade de Gendarmerie de la Dordogne en lui renvoyant tous les courriers que j’avais envoyés à tous les services, une clé USB contenant les clichés du véhicule, des lieux de l’accident….(je précise que j’ai envoyé le double de cette clé à tous mes interlocuteurs).

 

N’ayant toujours aucune nouvelle, j’ai été entendue par la brigade de ma commune en début d’année 2018 à la demande du Procureur de Saintes (mon département), afin que nous puissions reprendre l’enquête « chez nous », vu que la Brigade du 24 l’avait clôturée.. à la suite de ça, j’ai appris par le Procureur de Saintes et par mon avocat, via le Tribunale de Grande Instance de la Gironde, que le dossier avait été ré-ouvert en 24 !!!! (cependant, je déplore le manque d’information émanant de la Dordogne)…..

 

A l’heure actuelle, soit le mardi 22 mai 2018, voilà où nous en sommes !!!!

 

Maintenant, voici ce que je vis avec la compagnie d’assurance …….

 

Mardi 17 janvier 2017, lors du passage de l’inspectrice corporel de la compagnie d’assurance à mon domicile, je lui ai remis (à sa demande) une attestation de la CAF faisant apparaître que mon fils Sofien vivait bien chez moi, un acte de décès ainsi que la facture des frais d’obsèques et les coordonnées du papa, en lui disant que c’était lui qui en avait fait l’avance, donc c’était à lui qu’ils devaient être remboursés. Elle m’a réclamé le « certificat de décès avec constatations des blessures » (chose illégale), ainsi qu’une copie du livret de famille. Documenst transmis le 23 janvier 2017 par mail.

Elle savait que je ne détenais pas le contrat d’assurance du véhicule, vu que je n’an étais pas la propriétaire (le véhicule avait été prêté par un oncle paternel).

Elle m’a informée qu’il n’y avait pas de garantie conducteur sur le contrat d’assurance et que sa compagnie ne prendrait pas les frais d’expertise à sa charge, et vu que je déposais plainte contre « X » afin d’obtenir plus d’informations sur les causes éventuelles de l’accident, qu’elle bloquait le dossier….que d’autre part, le préjudice d’affection pour les petits frères de Sofien ne seraient pas pris en compte et que je ne pourrais prétendre qu’à une infime somme pour ma part !!!! Discours que j’ai trouvé odieux et choquant au vu du drame que nous traversions les enfants et moi-même. J’ai réclamé une prise ne charge psychologique au moins pour la fratrie (Sofien était l’aîné de 6 garçons), et elle m’a répondu que ce n’atait pas prévu !!!!

J’ai refusé que le véhicule parte en destruction tant qu’il ne serait pas expertisé. N’ayant pas les moyens de faire entreprendre cette expertise personnellement, les frais de gardiennage sont à ma charge !!!

 

Fin octobre 2017, en me rapprochant du Collectif Justice pour les Vistimes de la Route, et j’en profite pour dire un Grand MERCI à Maud Esciva, j’ai appris que les contrats d’assurance automobiles comportaient obligatoirement une garantie conducteur, sinon, il fallait que le client signe une décharge….

 

Le 9 novembre 2017, j’ai réussi à récupérer le contrat d’assurance et il comporte bien une « protection du conducteur » !!!

 

Le 14 novembre 2017, je prends contact par téléphone avec Madame « X »  en lui redamandant s’il y avait une « garantie conducteur » sur le contrat d’assurance, elle hésite et lorsque je l’informe que j’ai en ma possession ledit contrat, ainsi que mon cabinet d’avocats, elle me répond que c’était sûrement une « erreur »….que de plus, elle n’a aucune preuve que mon fils vivait bien chez moi… je lui rappelle le document de la CAF et elle me répond que ça ne lui suffit pas. Du coup, je lui envoie par mail des courriers au nom de mon fils avec mon adresse. De là, elle consent à me faire parvenir un mail en fin de semaine avec une provision sur le capital décès au titre du préjudice d’affection….Je lui explique qu’il faudrait peut-être vite songer à rembourser le papa de Sofien pour les frais d’obsèques et lui renvoie ses coordonnées et la facture….

 

Le 23 novembre 2017, aucun contact n’a été pris avec le papa de Sofien. J’envoie un courrier en AR à la Direction de la compagnie d’assurance.

 

Le 4 décembre 2017, je lui renvoie un mail, un peu moins aimable que les précédents, pour savoir où en était le remboursement des frais d’obsèques. Elle me répond qu’ »elle trouve mon mail irrespectueux, menace de laisser tomber le dossier, prétend que si elle veut, elle n’a rien à verser car le véhicule était assuré au tiers, qu’elle n’a pas le PV de gendarmerie…. elle finit par s’engager à régler les frais d’obsèques et une provision en sous la condition que je lui produise l’analyse d’alcoolémie, de stupéfiants (que je n’ai pas lieu d’avoir en ma possession) et encore une photocopie du livret de famille.

Elle me dit qu’elle ne sait pas s’il y a un tiers en cause dans l’accident et me réclame les photos de la voiture….

 

Le 7 décembre 2017, je reçois un appel de la la Direction de la Compagnie d’assurance. Mon interlocutrice m’indique qu’elle prend le dossier en main et qu’elle voit pour le remboursement des frais d’obsèques et une provision…

 

Le 14 décembre 2017, je reçois une proposition de provisions. Toujours pas le remboursement des frais d’obsèques !!!!

 

Le 26 mars 2018, reçue via mon avocat d’une proposition d’indemnisation au titre du préjudice d’affection d’un montant de 25000, 00 euros (vingt-cinq mille euros) uniquement pour moi (la maman), aucune prise en compte des petits frères de Sofien, ni même du papa……mais pas de remboursement des frais d’obsèques. Du genre « n va lui filait ça et qu’elle nous foute la paix »….

 

J’ai donc décidé de poursuivre la compagnie d’assurance en justice !!!

Voici le mail envoyé à mon avocat afin de lui faire part de mes motivations :

 

« Maître,

Comme convenu lors de notre entretien téléphonique du 28 avril, je vous confirme mon refus de la proposition d’indemnisation par la compagnie « X » concernant le préjudice d’affection.

Comme je vous l’ai fait savoir,  ma décision est motivée par le fait de l’indécence du comportement de cette compagnie lors du décès de mon enfant (les frais d’obsèques, malgré mes nombreuses relances, n’ont jamais été pris en charge par cet organisme), l’inspectrice corporel a également maintenu à plusieurs reprises que le contrat d’assurance du véhicule ne bénéficiait pas de la garantie conducteur jusqu’à ce que j’ai pû obtenir par un tiers ledit contrat et n’a reconnu ce fait qu’à partir du moment où je lui en ai envoyé une copie par mail, d’autre part, le refus de faire expertiser le véhicule, me forçant ainsi à me rendre personnellement au garage afin de faire des clichés de la voiture dans lequel est décédé mon enfant, ce qui a mis en évidence que l’état du véhicule comporte des incohérences par rapport au choc subit (pare choc avant non abîmé malgré le choc frontal), élément n’ayant pas non plus débouché sur une expertise….

Je conçois, effectivement, que les enjeux financiers, et non l’empathie,  soient la priorité de « X », mais de là à profiter de notre tragédie, de notre détresse afin de spéculer en prenant en compte notre situation financière et familiale, est plus qu’indécent !!! En tant que victime d’un tel drame, il me paraît normal d’attendre d’une compagnie d’assurance qu’elle respecte les clauses du contrat signé, en prenant directement à sa charge (au moins), les frais d’obsèques afin de soutenir la famille. Au vu du fait que mes propres moyens financiers n’étaient pas à la hauteur pour couvrir de tels frais, si le papa de Sofien, n’avait pas obtenu de l’aide financièrement auprès de proches afin de les régler, je demande donc : « comment aurais-je pû enterrer mon enfant ????…. est-il normal de payer des assurances si elles ne remplissent pas leur devoir ???? peut-être aurais-je dû « mettre le corps de mon fils en attente » jusqu’à ce que j’ai les moyens financiers de le faire inhumer (je sais que cette question est choquante, est même indécente, mais ce n’est que la réponse faite par « X » à notre tragédie)????  « .

Comment, des personnes (car bien que « X » soit une compagnie d’assurances, mes interlocuteurs étaient bien des « êtres humains » et non des robots), peuvent se déplacer jusque chez moi, en mentant sur le fait qu’il n’y avait pas de garantie conducteur (pour ne pas assumer leur contrat et ainsi ne rien verser), nous infliger en plus de la douleur que nous avons vécue,  le questionnement concernant le règlement des frais d’obsèques de mon enfant, prétendre que les petits frères de Sofien n’ont pas subi de préjudice moral, et chiffrer, on ne sait sur quel critère, un montant pour préjudice d’affection à mon égard ???? Que savent ces personnes sur ce que je vis et ce que j’ai enduré en plus à cause de leur spéculation ? Quand ont-elles essayer  de prendre contact avec moi pour s’intéresser à ce qu’était notre quotidien ? Quel effort a-t-il été consenti pour qu’au moins mes fils soient pris en charge par une psychologue afin d’évaluer leur préjudice et essayer de voir les conséquences que ce drame aura sur eux ?

L’argent ne fait pas tout dans ce monde, malheureusement, ces organismes ne fonctionnent qu’avec des objectifs financiers et non humains…..donc, je me vois contrainte, afin qu’à l’avenir tel comportement de la part des assureurs ne soit pas réitéré, de « parler leur langage » pour me faire comprendre, donc de « taper sur leur portefeuille ». Au vu du contrat d’assurance du véhicule et de ses clauses, je réclame donc la somme allouée stipulée en cas de décès du conducteur au titre de préjudice d’affection en tant qu’ascendant, le remboursement des frais d’obsèques au papa (personne justifiant les avoir déboursés) augmenté de pénalités de retard au tarif en vigueur à partir de la date du règlement des frais, une indemnisation pour préjudice morale au vu du comportement de la compagnie à mon égard, ainsi qu’à celui de mes fils, ces derniers ne pouvant se recueillir sur une sépulture décente du fait du manquement à ses obligations de la part de « X ». Je constate également que le non respect contractuel de ce groupe, au vu des dispositions des clauses du contrat, est une publicité mensongère manifeste.

Je me tiens à votre disposition et vous remercie pour votre professionnalisme et votre soutien dans cette affaire.

Cordialement,

Karine Caradu »

 

Je sais que pour les personnes n’ayant jamais connu ces horreurs qui nous ont foudroyés à jamais, il est très compliqué de comprendre pourquoi nous continuons un tel combat, mais à toutes ces personnes qui me disent : « ça sert à rien, tu perds ton temps, pense à toi, profite de tes 5 enfants, ça ne le fera pas revenir… » (et je suis certaine que nous avons quasiment tous entendu ces paroles qui nous font presque douter de nous), je leur réponds : « du moment où j’ai commencé à porter mes fils, je suis devenue leur mère et rien, même pas le décès ne remettra ça en question, et pour Sofien comme pour ses petits frères, je me battrai toujours  !!! Je ne suis pas « folle », j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé le dimanche 11 décembre 2016 sur cette route et qui a coûté la vie de mon enfant. Ces petits frères m’entendront peut-être dire un jour que j’ai toujours cherché, mais pas trouvé, mais jamais que je n’ai pas voulu savoir ou refusé de me battre pour découvrir la vérité !!!! »

 

Concernant la « Justice » de notre pays, c’est malheureusement lorsque l’on est confronté à ces horreurs que l’on comprend malheureusement  que la justice n’a de juste que le nom !!!! Jamais je n’aurais imaginé en arriver à la conclusion qu’il est permis de tuer avec un véhicule !!! Lorsque je prends connaissance des jugements des Tribunaux concernant les homicides sur nos routes, je me dis à chaque fois : « tu prends un fusil, sans port d’arme, tu tues n’importe qui dans la rue (même sans être sous emprise d’alcool ou stupéfiant), tu prends minimum 20 ans de réclusion criminelle, par contre tu tues la même personne avec ta voiture, tu prends grand maximum 18 mois avec les 3/4 de sursis, voir bracelet électronique, et dans le pire des cas 50 à 200 euros d’amende… »… à méditer……

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